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Prototype d'habitat social à Luanda
Magic square

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Equipe: Séverin Ho Dac
Maître d'ouvrage: Triennale d'Architecture de Lisbonne
Contexte: concours d'idées
Surface: 100m² shon
Site: Luanda, Angola
Date: 2010

L'explosion du nombre d'habitant à Luanda, capitale de l'Angola, entraîne aujourd'hui une profonde crise du logement qui se matérialise par des loyers exorbitants et la généralisation des bidonvilles. L'objectif de ce concours est de proposer un logement de 100m² pour une famille de 7 à 9 personne à très bas coût (25 000 €), tout en réinterprétant le thème "Patio and pavilion". Ce prototype est appelé "carré magique" en référence au célèbre jeu mathématique, sur lequel se base la simplicité et la modularité du plan. Sur la passerelle standard de 10 mètres par 25, l'habitation est contenue dans un carré de 10 mètres par 10 en bordure de rue. Cette implantation préserve un vaste jardin à l'arrière, pouvant servir de potager. Ce carré est ensuite divisé en 9 carrés égaux suivant une grille de 10/3 mètres. Le carré central constitue le patio autour duquel la maison se développe sur 2 travées et 2 étages.

La 3ème rangée sert d'abri polyvalent ou de garage au rez-de-chaussée, et de terrasse au 1er étage. Cette travée constitue aussi une réserve d'espace pour une extension ultérieure, permettant l'agrandissement du logement, l'implantation d'un atelier ou d'un local commercial. Le 1er étage est accessible depuis le jardin grâce à un escalier extérieur, ce qui autorise une entrée indépendante pour l'extension de l'habitation. L'assemblage des maisons en bande fabrique des îlots de 53 mètres par 113, traversées par des chemins piétons desservant les jardins arrière. La possibilité de cultiver ces lieux en tant que potager offre l'opportunité aux familles de mieux subvenir à leur besoins, dans un contexte économique aigue à Luanda. Les cheminements intérieurs constituent alors un lieu privilégié de rencontre pour la communauté d'habitants du quartier.

Ce prototype de maison est construit suivant la méthode du "balloon frame" en ossature bois. Ce type de construction légère convient particulièrement à l'industrie du bois en croissance aujourd'hui en Angola. Ce procédé bon marché constitue aussi une alternative à la construction standard en béton, dans un pays qui connaît des pénuries de ciment fréquentes.  La grille de 10/3 mètres implique des portées faibles et un montage facile. Une dynamique d'auto-construction devient alors envisageable pour la fabrication de la maison et ses extensions. Les finitions extérieures notamment la peinture est laissée au choix des habitants, afin de réduire les coûts et contribuer à la diversité des couleurs à l'échelle du quartier.